Les naissances par césarienne sont en augmentation partout dans le monde depuis une trentaine d’années. Pour 1000 naissances en Belgique, 219 se font par césariennes (1), qu’elles soient programmées ou réalisées en urgence. Ce taux varie entre régions (20,6% en Flandre, 22,2% en Wallonie et 20,4% en Région bruxelloise) et fortement entre hôpitaux (de 12 à 33%)(2).
Cette intervention chirurgicale se tient en salle d’opération. Les lumières y sont puissantes et crues et un champ opératoire opaque sépare la mère de son enfant à naître.
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Afin de rendre l’accouchement par césarienne plus chaleureux et moins anxiogène, la maternité des Dix Lunes de l’hôpital EpiCURA d’Ath propose depuis 2017 aux futurs parents des césariennes dites “snoezelen”, qui allient confort et sécurité.
De quoi s’agit-il ?
Le snoezelen est une “pratique de stimulation multisensorielle accompagnée et contrôlée, visant à éveiller, canaliser ou entretenir la sensorialité de la personne stimulée, dans une ambiance sécurisante”(3). Le mot-valise est issu des mots néerlandais : “snuffelen”, sentir et “doezelen”, somnoler.
Toujours pratiquée au sein d’un hôpital, il s’agit d’une prise en charge particulière, respectueuse du bien-être, des préférences, des besoins et des valeurs du ou des futurs parents. Concrètement, la salle d’opération est transformée afin de la rendre la plus chaleureuse possible. Les lumières peuvent y être tamisées et la mère a l’occasion de composer une playlist qui sera diffusée lors de l’intervention. L’équipe soignante, formée spécialement au snoezelen, reste quant à elle discrète même si toujours bien présente et attentive au bon déroulement de l’opération.
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Afin que les parents puissent être de véritables acteurs de la césarienne, la toile opaque qui les séparait habituellement du personnel soignant et du bébé est remplacée par un champ opératoire transparent qui dispose d’une fenêtre afin de pouvoir faire passer le bébé et de déposer contre la poitrine de sa mère, en peau à peau, dès sa sortie. Plusieurs études ont en effet prouvé (4) que le peau à peau contribuait à une évolution physiologique positive pour l’enfant et à une production d’endorphines augmentée pour la maman, ce qui induit une diminution de ses besoins en antidouleurs.
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La maman peut également bénéficier d’un winner flow lors de la procédure. Il s’agit d’un embout en plastique ressemblant à un sifflet et qui permet à la mère de contrôler la force de poussée au moment de l’expulsion.
“En utilisant cet outil lors de la césarienne, les mamans sont véritablement actrices de leur accouchement, car on les fait pousser au moment où le gynécologue sort le bébé. Elles se réapproprient ainsi l’accouchement, ce qui peut diminuer la frustration d’être sous rachianesthésie” explique Céline Mattelaer, sage-femme cheffe d’unité (5).
Une fois l’intervention terminée, la mère et son enfant sont directement emmenés en salle de maternité, sans passer par la salle de réveil. La procédure permet aux parents et au bébé de ne pas être séparés.
L’hôpital dispose de salles snoezelen supplémentaires afin d’accueillir des femmes en pré-travail, des couples ou familles qui auraient vécu un accouchement classique compliqué ou d’autres dont la venue au monde de leur enfant se serait bien déroulée, mais qui auraient besoin d’un moment de calme.
Plongez-vous au cœur de la maternité des Dix Lunes :
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(1) : https://data.oecd.org/fr/healthcare/cesariennes.htm
(3) : https://www.cairn.info/revue-gerontologie-et-societe1-2008-3-page-157.htm?ref=doi
(4) : https://www.cairn.info/revue-spirale-2016-4-page-71.htm
Crédit photo : Caroléa Photographe
Crédit vidéo : EpiCURA
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