Nous vous en parlions dans un précédent article. Le personnel soignant, las d’être confronté parfois quotidiennement à de la violence verbale et/ou physique, demandait au gouvernement un plan d’action rapide et efficace pour lutter contre ce phénomène. Voilà chose faite. Ce lundi, les actes de violence commis envers les prestataires de soins ont été augmentés d’un niveau dans le Code pénal.
Cela signifie que toute personne qui frappe et blesse un travailleur de la santé, de façon à entraîner une incapacité de travail de quinze jours ou plus, risque de 3 à 5 ans de prison. Précédemment, ce même agresseur risquait entre 2 mois et 4 ans de détention.
Le nouveau Code, qui doit encore être soumis à l’avis du Conseil d’État, stipule que des peines plus sévères s’appliqueront à tous les actes de violence contre des "personnes ayant une fonction sociétale" en réponse à l’exercice de cette fonction. Jusqu’à présent, il s’agissait des ambulanciers, des médecins, des pharmaciens, des physiothérapeutes, des infirmiers et des psychologues d’un service public. La réforme du Code permettra prochainement d’y inclure tous les professionnels de la santé. "Nos soignants sont à notre service jour et nuit et doivent pouvoir faire leur travail en toute sécurité", a déclaré le ministre Vandenbroucke.